VIRULENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1370 « pus d'une plaie, contagieux et corrosif » (
Gui de Chauliac,
Chirurgie ds
Sigurs, p. 79); 1478 (
Le Guidon en françois, f
oP 3 r
ob:
virulence corrosive qui consume et deguaste le membre en le mortifficant);
b) 1550 « caractère virulent » (H.
Fierabras,
Méthode briefve et facile de la chirurgie, Rouen, M. le Megissier, f
oS [V] r
o: perforation en l'os erodé de la
virulence des humeurs);
c) 1880 « aptitude pour un agent pathogène de se multiplier dans un organisme et d'y sécréter des toxines » (
Pasteur,
Sur les maladies virulentes ds
C.r. de l'Ac. des sc., t. 90, p. 244: le virus atténué dans sa
virulence);
2. 1774 fig. « âpreté mordante » (
Voltaire,
Dict. philos., éd. R. Naves, t. 2, p. 298,
s.v. Idée (add. de 1774): pourquoi donc la Sorbonne [...] l'a-t-elle condamnée [cette doctrine d'Aristote] avec tant de
virulence dans Helvétius?). Empr. au b. lat. et lat. chrét.
virulentia « mauvaise odeur, infection »; fig. « poison (d'une hérésie) » (
Blaise Lat. chrét.), dér. de
virulentus (
virulent*). Au sens 2,
cf. angl.
virulency (av. 1617 ds
NED),
virulence (1663,
ibid.).