VIRGULE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1534
virgulle « signe de ponctuation qui, dans une phrase, indique la moindre des pauses » (
Gratian du Pont,
Controverses ds
R. Ét. rab. t. 4, p. 21: Item nest faicte mension des poinctz, ny
virgulles hors de leurs places); d'où 1690
prendre soin des points & des virgules « montrer une grande exactitude » (
Fur.);
b) 1964 informat.
virgule flottante (
Lar. encyclop.); 1968
virgule fixe (
Lar. encyclop. Suppl.);
2. a) 1812 « baguette plate de laiton employée dans le tissage du velours par chaîne » (
Mozin-
Biber);
b) 1835
montre à virgule (
Ac.);
c) 1904 « dent qui, dans certains compteurs de tours, actionne le mécanisme à chaque révolution de son axe » (
Nouv. Lar. ill.);
d) 1905 « petite meule artificielle affectant la forme d'une virgule, et montée sur le plateau mobile d'une polisseuse de marbre » (
Haton de La Goupillière,
loc. cit.);
3. a) 1831 « moustache fine ou barbiche dont la forme ressemble à une virgule »
la virgule à la Mazarin (
Balzac,
Peau chagr., p. 210);
b) 1842 « trace malpropre ayant la forme d'une virgule » (
Id.,
Rabouill., p. 267);
c) 1884
bacille virgule (L.
Figuier ds
L'Année sc. et industr., 1885, p. 384). Empr. au lat. class.
virgula « petite baguette, petite verge », à cause de la forme de la virgule.