VIREVOLTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1500
virevouste « tour et retour rapide que le cavalier a fait effectuer à son cheval » (A.
de La Vigne,
Le Voyage de Naples, éd. A. Slerca, 555 et 3231);
2. ca 1550
virevoulte « long détour effectué pour rejoindre un lieu » ici, par des cavaliers (Fr.
Bonivard,
Chron. de Genève, éd. G. Revilliod, t. 2, p. 233);
3. 1555
vire-volte « cabriole, pirouette » (d'une personne) (E.
Pasquier,
Le Monophile, f
o86 r
od'apr. H.
Vaganay ds
R. Ét. rab. t. 9, p. 320);
4. 1766
virevousse « changement brutal d'opinion, de sentiment » (M
meDu Deffand,
Lettres à H. Walpole, éd. Mrs Paget Toynbee, 25 mai, t. 1, n
o12, p. 51), attest. isolée; 1902
virevolte «
id. » (
Boylesve,
Leçon d'amour, p. 239). Calque, avec infl. de
virer*, de l'ital.
giravolta (comp. déverbal tautologique de
girare « tourner », v.
girer, et de
voltare «
id. », v.
volte) att. dès la 2
emoit. du
xiiies. au sens de « tour complet fait sur soi-même » (
Iacopone da Todi), puis fin
xive-déb.
xves. au sens fig. de « changement brusque d'opinion » (G.
Dominici), déb.
xves. au sens de « long détour tortueux effectué pour rejoindre un lieu » (
Andrea da Barberino), 1495-1525 au sens de « pirouette » (
Equicola ds
Batt.);
virevouste représente une forme plus francisée. Voir
Hope, p. 227.
Cf. FEW t. 14, p. 397.