VIOLENT, -ENTE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1213 « impétueux, qui agit ou s'exprime sans retenue » (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 656, 24); 1631 empl. subst. (J.-L.
Guez de Balzac,
Le Prince, p. 326);
b) 1550
violente fureur (
Ronsard,
Odes, III, 12, éd. P. Laumonier, t. 2, p. 30);
2. a) 1314 « qui a un intense pouvoir d'action »
medecines corrosives et violentes (
Chirurgie de Henri de Mondeville, éd. Ch. Bos,1986); 1601
vents violents (Cl.
Fauchet,
Fleur Maison de Charlemagne, p. 217);
b) p. ext. 1564 « qui a un effet intense sur les sens »
chant violent (
Ronsard,
Discours amoureux de Genève, t. 12, p. 257); 1588
impressions violentes (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 595);
3. 1555
morts violentes (
Ronsard,
Hymnes, t. 8, p. 210);
4. 1563 « qui exige de la force »
violens effors (
Id.,
Remonstrance au peuple de France, t. 11, p. 100);
5. 1671 fam. « excessif » (
Molière,
La Comtesse d'Escarbagnas, II, 4). Empr. au lat.
violentus « emporté (de caractère) », « impétueux (en parlant de choses) », dér. de
vis « force, vigueur ».