Vil(l)otier, -ière,(Vilotier, Villotier) subst.,attest. a) au fém. ca 1260 « (femme) de mauvaise vie, de mœurs légères » (Les Quatre âges de l'homme, éd. M. de Fréville, 21, p. 14), 1462 subst. villotiere (Fr. Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1511), b) au masc.
α) fin xiiies. agn. adj. vilotir « qui s'enfuit (d'un oiseau de chasse) » (Le medicinal des oiseus, fol. 50 ds Tilander Glanures),
β) ca 1470 subst. « homme simple, naturel » (G. Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 179),
γ) [1539 id. « coureur, débauché » sens incertain (Est.)], 1571 adj. « id. » (La Porte, Epithètes, 172, rods Hug.), 1589 subst. (Matthieu, Aman, III, p. 72, ibid.); de ville*, suff. -(ot)ier*. On ignore quel sens, de a ou de b β, est le plus anc. Le sens originel est prob. « celui qui ne reste pas sur le domaine rural auquel il appartient mais va d'un domaine à l'autre », mais c'est ensuite ville « agglomération » considérée comme lieu de vices qui a influencé le sens a. Voir FEW t. 14, p. 449b et 452 note 1.