VILAIN, -AINE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1119 subst. « paysan libre » (
Philippe de Thaon,
Comput, éd. E. Mall, 132) −
xives., repris par les historiens du dr. au
xviies., v. K.
Baldinger ds
R. Ling. rom. t. 26, p. 313; 1169-78 « roturier » (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 18587);
ca 1135 adj. « qui a les caractères du paysan » (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, 5), pour l'évol. sém., v. aussi
Hollyman, pp. 162-164; d'où
2. a) 1135 « bas » (
ibid., 1886);
ca 1155 « laid (moralement) » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 1478);
b) ca 1200 « laid (physiquement), qui déplaît à la vue » (
Roman de Guillaume de Dole, éd. G. Servois, 268);
c) mil.
xiies.
n'estre pas vilain de « se faire prier pour (servir Dieu) » (
Jeu Adam, éd. W. Noomen, 594). Du lat. tardif
villanus « habitant d'un village astreint à certains services » 779 ds
Nierm., également att. comme adj. « du village, de la campagne » 864,
ibid., « muni d'une tenure »
ca 1050,
ibid., dér. de
villa, -ae, v.
ville.