VIGIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1686 « guetteur chargé, depuis la terre, de surveiller le large » à propos des colonies esp. de l'Amérique latine (
De Frontignières,
Hist. des avanturiers qui se sont signalez dans les Indes, p. 280 ds
Arv., p. 496);
2. 1714 « matelot posté en sentinelle en haut d'un mât » (Le P. Louis
Feuillée,
Journal des observations physiques [
...]
sur les côtes Orientales de l'Amerique Meridionale, t. 1, p. 90,
ibid., p. 498); p. ext. 1722
être en vigie « être en sentinelle » (P. J.-B.
Labat,
Nouv. voyage aux Isles de l'Amerique, t. 1, p. 219); 1872 spéc. ch. de fer (
Littré).
B. 1687 « rocher caché sous l'eau » à propos des Açores (
Desroches,
Dict. des termes propres de mar., pp. 549-550 ds
Arv., p. 498). Empr., prob. par l'intermédiaire de l'esp.
vigia (v.
Arv., pp. 496-498), au port.
vigia « guetteur » (dep. le
xiiies. d'apr.
Mach.; au sens 1 dep. 1508 ds
Jal1), déverbal de
vigiar « guetter », du lat.
vigilare (
cf. veiller).
FEW t. 14, pp. 437b-438a.