VIEILLIR, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1225 « prendre de l'âge (d'une personne) » (
Huon de Bordeaux, éd. P. Ruelle, 3581);
b) 1559 « perdre de sa force (d'une passion) » (
Amyot,
Sylla, 15 ds
Littré);
c) 1647 « n'être plus guère en usage (d'un mot) » (
Vaug., p. 129);
d) 1812 en partic. d'un vin (
Jouy,
loc. cit.);
2. a) 1225-30 trans. (
Guillaume de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 385: li tens, qui tot a emballie de gent
vellir, l'
avoit vellie si durement);
b) 1872 (
Littré: Vous me
vieillissez, je n'ai pas encore soixante ans);
3. a) ca 1542 « trouver le temps long, s'ennuyer (
cf. se faire vieux) » (
Marot,
Colloque d'Erasme, éd. C. A. Mayer, t. 6, p. 268);
b) 1560 « demeurer longuement, passer du temps à quelque chose » (J.
Grévin,
L'Olimpe ds
Théâtre, éd. L. Pinvert, p. 266:
vieillir sur un livre). Dér. de
vieil, v.
vieux , dés.
-ir;
cf. 1160-74
viescir « s'user (en parlant de tissu) » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 134) dér. de
viez (lat.
vetus), v.
vieux.