VICTIMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1613 « sacrifier, immoler » (F.
Maynard,
Œuvres poét., éd. G. Garrisson, t. 1, p. 130, 151, 165); 1614 ([aut. inconnu],
Stances funèbres sur la mort du duc de Biron [décapité en 1602] ds
Tabourot des Accords,
Les Bigarrures et Touches, Paris, J. Richer, f
o188 r
o: ont [...] Fait
victimer son chef, pour satisfaire au Roy); 1625 (A.
Hardy,
La Mort d'Achille, 27 ds
Le Théâtre d'A. Hardy, éd. E. Stengel, t. 2, p. 9); rare av. 1788 (
Fér. Crit.: Quelques uns disent
victimer, pour
sacrifier);
2. a) 1791 « maltraiter » (
La Société des Jacobins, Rec. de Doc., publié par F. A. Aulard, t. 2, p. 224 cité par Th.
Ranft ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 147: M. Prévost de Beaumont
victimé pendant 25 ans par le despotisme); 1801 part. passé adj. (
Mercier Néol.: Sois plutôt
Victimé que Victimaire!);
b) 1795 « désigner une victime ou la marquer pour victime » (
Snetlage,
Nouv. Dict. fr. cité par
Behrens ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 23, p. 45). Empr. au lat. d'époque impériale
victimare « égorger ou sacrifier (une victime) », dér. de
victima (
victime*).