VICOMTE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
vezcuntes titre de noblesse (
Roland, éd. J. Bédier, 849); 1385
vicomte (E.
Deschamps,
Miroir de mariage, éd. G. Raynaud, p. 388, 12080: le
vicomte de Beaumont);
2. ca 1130 « suppléant ou adjoint du comte » (
Lois G. le Conquérant, éd. J. E. Matzke, p. 2: aucuns
vescunte u provost); 1
remoit.
xiiies. (
Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, IV, 3: il [li quens] traist au
visconte de le vile qui ses hon estoit; IV, 10: li
visquens);
3. ca 1515 « dans quelques provinces, surtout en Normandie: prévôt royal, sorte d'officier justicier » (
Gringore, La Vie Monseigneur Sainct Loys, éd. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 2, p. 192: A noz Prévost, Baillifz,
Vicontes, Juges, Eslus, et Gens de comptes). Empr. au lat. médiév.
vicecomes « délégué permanent du comte, exerçant ses fonctions dans l'ensemble du comté » (fin
viiie-déb.
ixes. ds
Nierm.), comp. de
vice- (élém. formant
vice-*) et
comes (
comte*) sur le modèle du lat. médiév.
vicedominus att. au
vies. (
vidame*).