VICISSITUDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1364-73 « changement par succession de choses différentes » (
Bersuire,
Tit. Liv., ms. Ste-Gen., f
o60 ds
Gdf. Compl.);
2. 1588 « instabilité, disposition à changer »
la revolution et vicissitude de la fortune (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 522);
3. 1681 « succession des événements heureux et malheureux qui rythment une vie » surtout au plur. (
Bossuet,
Disc. sur l'hist. univ., Paris, S. Mabre-Cramoisy, 1
repart., p. 39);
4. 1795 « passage soudain d'une situation heureuse à une situation malheureuse » gén. au plur. [
les]
vicissitudes humaines (
Genlis,
Chev. Cygne, t. 1, p. 10). Empr. au lat. class.
vicissitudo « alternative, échange, passage successif d'un état dans un autre »
cf. fortunae vicissitudines « les vicissitudes de la fortune » chez Cicéron; dér. de
vicis forme du génitif « tour, succession »,
cf. l'élém. formant
vice-*.