VETO, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1718 « droit des tribuns romains de s'opposer à une décision du sénat » (
Ferrières,
Histoire du droit rom., 28 ds
Fonds Barbier);
2. 1753 « formule par laquelle chaque nonce, dans la diète de Pologne, pouvait arrêter les délibérations » (L. A.
de La Beaumelle D'
Alais,
Mes Pensées, n
o488, 266 ds
Quem. DDL t. 7);
3. 1789 « faculté qu'a le pouvoir exécutif de refuser sa sanction à un acte du pouvoir législatif » (
Mirabeau,
Let. à ses commettants, 10 mai, n
o1,
ibid., t. 11);
4. 1820 fig. « opposition, refus » (
Brazier et
Mélesville,
Les Dieux à la Courtille, p. 4,
ibid., t. 18). Mot lat. signifiant « je m'oppose, j'interdis », 1
repers. du sing. de l'ind. prés. de
vetare « ne pas permettre, défendre, interdire ». Cette formule était utilisée à Rome par les tribuns de la plèbe pour s'opposer aux décrets du Sénat.