VESTIAIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. a) Ca 1200
vestuaire « lieu où l'on range les habits religieux » (
Règle de St Benoît, éd. A. Héron, 3035);
b) fin
xiiies.
viestïaire (
Hystore Job, éd. J. Gildea, 349); 1372-73
vestiaire (J.
Froissart,
La Prison amoureuse, éd. A. Fourrier, 3156);
2. 1354 « fourniture de vêtements religieux » (
Chartes et doc. de l'Abbaye de Saint-Magloire, éd. A. Terroine et L. Fossier, t. 3, 90, p. 191);
3. 1831 « ensemble des vêtements d'une personne, garde-robe » (
Nodier,
Fée Miettes, p. 143);
4. 1832 « endroit où, dans un théâtre, les acteurs changent de costumes » (
Hugo,
N.-D. Paris, p. 19); 1833 « endroit où l'on change de vêtements » ici, à propos d'un bal costumé (
Sand,
Lélia, p. 210); 1867 « lieu où l'on dépose momentanément les vêtements d'extérieur, les parapluies, etc. » ici, dans une maison particulière (
Taine,
Notes Paris, p. 74).
II. 1721 « celui qui prend soin des vêtements impériaux [à Byzance] », « tailleur [à Rome] » (
Trév.). I empr. au lat.
vestiarium « armoire ou coffre à serrer les habits; habits, vêtements; magasin de vêtements »; la forme a est due à l'infl. de
vestu, part. passé de
vestir (
vêtir*). II empr. au lat. tardif
vestiarius « esclave chargé de la garde-robe; marchand d'habits », ces deux mots représentant des subst. de l'adj.
vestiarius, -a, -um « qui se rapporte aux vêtements », dér. de
vestis (
veste*).