VESTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1578 « vêtement à quatre pans descendant jusqu'aux genoux et se portant sous l'habit » (doc. ds
Négociations du Levant, éd. E. Charrière, t. 3, p. 751, note [dans une liste de cadeaux faits par l'ambassadeur de Venise]);
b) 1671
vestes à la persane (D.
Bouhours,
Entretiens d'Ariste et d'Eugène, p. 77);
2. a) 1778 « vêtement de dessus à manches, s'arrêtant aux hanches, porté d'abord par les domestiques ou les membres de certaines professions » (
Beaumarchais,
Mémoire contre M. Goëzman, p. 62: ce laquais était en
veste de printemps du matin); 1783 (L. S.
Mercier,
Tableau de Paris, t. 5, p. 255: des cuisiniers en
veste blanche);
b) 1820 (
Observateur des modes, 15 juin, VI, p. 120 ds
Greimas Mode, p. 79, note 5: La
veste nouvelle [...] est
proprement dite de manège; cependant elle n'est pas moins portée dans la chambre, à la chasse, à cheval, à la promenade jusqu'à deux heures); 1822 (
Michelet,
Mémor., p. 182: revêtu d'une
veste et d'un pantalon de nanquinet gris rayé);
c) loc. 1866
ramasser ou remporter une veste « échouer dans une entreprise; se faire siffler [au théâtre] » (
Delvau, p. 395); 1870
retourner sa veste, v.
retourner. Empr. à l'ital.
veste « vêtement; élément de l'habillement » (dep. av. 1484, L.
Pulci; d'abord
vesta, 1313-19,
Dante d'apr.
Cort.-
Zolli), du lat.
vestis, acc.
veste(m) «
id. ». Voir
FEW t. 14, pp. 356b-357a.