VERSIFICATEUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. a) 1488 « celui qui compose en vers » (
La Mer des Histoires, II, 25b, édit. 1491 ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 180);
b) 1549 avec valeur péj., p. oppos. à
poète (
Du Bellay,
Deffence, éd. H. Chamard, p. 171: non immitant ces importuns
versificateurs [...] qui rompent à toutes heures les oreilles des misérables auditeurs par leurs nouveaux poëmes; p. 173: comme les Latins appellent leurs mauvais poëtes
versificateurs). Empr. au lat.
versificator « celui qui écrit des vers, qui tourne en vers », empl. par Quintilien, p. oppos. à
poeta « poète » (v.
OLD), avec une nuance péj. à laquelle fait réf.
Du Bellay,
loc. cit.; l'anc. lang. employait également
versefieur,
versifieur att. du déb. du
xiiies. au
xves. (v.
Gdf.,
s.v. versefior), repris dans la lexicogr. de
Boiste 1800 à
Guérin Suppl. 1895. Sur la dissociation sém.
versificateur/
poète, v. P.
Zumthor,
Neophilologus, t. 39, p. 248.