VERROU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) xiiies.
veroil « pièce de fer fixée sur une porte ou une fenêtre et qui, poussée dans une gâchette, empêche d'ouvrir » (
Estourmi, 167 ds
Choix de fabliaux, éd. G. Raynaud de Lage, p. 68); 1367
verroul (L.
Briele,
Comptes de l'Hôtel Dieu de Paris, III, 6); 1387
verrou (B.
Prost,
Inventaires mobiliers des ducs de Bourgogne, t. 2, p. 270);
b) 1762
tenir sous le verrou « tenir enfermé, surveiller de près » (
Ac. d'apr.
FEW t. 14, p. 284a); 1798 (
Ac.); 1823
sous les verrous « en prison » (
Boiste);
ca 1780
verrou de sûreté (
Havard); 1872
porter l'épée en verrou (
Littré);
2. a) 1842 « mécanisme à faire changer de direction aux cylindres du laminoir à plomb » (
Ac. Compl.);
b) 1887 ch. de fer (
Herdner,
Constr. et conduite locomot., t. 1, p. 210);
c) 1889
armes à verrou (
Ledieu,
Cadiat,
loc. cit.);
3. 1919 géol. (
La Montagne, sept.-oct., p. 210 ds
Quem. DDL t. 22). D'un lat. pop. *
verruculum, altér. de
veruculum « petite broche, petite pique », dimin. de
veru « broche, dard, pique », sous l'infl. de
ferrum « fer » (
cf. aussi esp. arch.
ferroyo, prov.
ferou et de nombreux dial. gallo-rom. où ce croisement s'est également produit, v.
FEW t. 14, p. 285a). La finale est issue du plur.,
cf. genou, pou.