VERGLAS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1193-97
verreglaz « couche de glace mince et transparente qui couvre le sol » (
Hélinant,
Vers de la Mort, éd. F. Wulff et E. Walberg, V, 2, p. 5);
xves.
verglas (
Chansons du ms. du Cardinal de Rohan, éd. M. Löpelmann, n
o497, p. 316, vers 12). Comp. de
verre* au sens de « glace ressemblant à du verre » et de
glas, autre forme de
glace* att. en partic. dans la région de la Loire: 1363
rompre les glaz de Loire (
Compt. mun. de Tours, p. 295, Delaville ds
Gdf.), dit ainsi parce que le verglas est lisse, transparent, fragile comme le verre; l'attest. tardive de
glas (essentiellement dans la frange sud du fr.) alors que
verglas vit essentiellement au Nord rend plausible l'interprétation de
verglas comme déverbal d'un impers.
verreglacier au sens de « former du verglas » (sens non att. dans les textes les plus anc.), formé sur un rapprochement des deux subst.
verre et
glace au sens de « geler en devenant comme du verre » (v.
FEW t. 4, p. 143a, note 10).