VERGER, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 11). Du lat. class.
viridiarium « jardin de plaisance, bosquet » dér. de
viridis « vert » (v.
viride). Au Moy. Âge, terme usuel pour désigner à la fois le jardin d'agrément et le jardin planté d'arbres fruitiers.
Jardin* que l'on rencontre surtout au
xiies. dans les textes norm. et anglo-norm. se répand à partir de la 2
emoit.
xiiies., d'abord au détriment de
ort (v.
hortillon) issu du lat. class.
hortus et désignant le jardin potager. Pour désigner le jardin de Deduit ds le
Roman de la Rose, Guillaume de Lorris utilise de nombreuses fois
vergier et très rarement
jardin (uniquement à la rime) alors que son continuateur Jean de Meun emploie davantage
jardin que
vergier (une seule fois à la rime). Les deux formes resteront en concurrence jusqu'à la fin du
xves., v. A.
Zipfel,
Die Bezeichnungen des Gartens im Galloromanischen, Leipzig, 1943, pp. 15-20; v. aussi A.
Stefenelli,
Der Synonymenreichtum der altfranzösischen Dichtersprache, pp. 38-42.