VER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 980
verme « larve de certains insectes qui ronge le bois » (
Jonas, éd. G. de Poerck, 155);
b) 1538
ver à soie (
Est.,
s.v. bombyx); 1512
ver coquin « délire, fantaisie, colère » (
Gringore,
Prince des Sotz, Moralité, I, 261 ds
Hug.); 1538
ver coquin « larve qui ronge la vigne » (
Est.,
s.v. volucra); 1556
ver luisant « insecte qui jette une lueur dans l'obscurité » (
Belleau,
Petites inventions, Le Ver luisant de nuict ds
Œuvres poét., éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 70);
c) 1488 [éd.] « remords » (
La Mer des hystoires, t. 1, f
o24a ds
Gdf. Compl.);
2. a) ca 1150
verm « lombric terrestre; tout animal qui offre une conformation analogue à celle du lombric » (
Wace,
St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1531); 1530
ver de terre (
Palsgr., p. 290);
b) 1225-30
nu come vers « entièrement nu » (
Guillaume de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 443); 1611
nu comme un ver (
Cotgr.);
3. 1174-76
ver « vermine » (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 1459 et 3973);
4. a) fin
xives.
ver « parasite en forme de ver qui se développe dans le corps de l'homme et des animaux » (
Aalma, 7.014 ds
Roques t. 2, p. 240); 1714
ver solitaire « ténia » (N.
Andry,
De la génération des vers dans le corps de l'homme, p. 81;
cf. éd. 1700, p. 90: ce qui [...] l'a fait nommer solium ou
solitaire);
b) 1405
tirer les vers du né à qqn ,,faire parler, questionner habilement`` (
Christine de Pizan,
Trois vertus, éd. C. C. Willard, 210, 91);
c) ca 1850
tuer le ver « boire à jeun un verre d'alcool » (
Murger ds
Larch. 1859). Du lat.
vermis « ver ».