VENTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 « valeur, prix » (
Wace,
St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 280) −
xiiies.,
Ernaut Caupain,
Chans., V, 84 ds
Gdf.;
2. 1193-97 « droit perçu sur les denrées » (
Helinant,
Vers de la mort, éd. Fr. Wulff et E. Walberg, III, 2), subsiste comme terme de dr.
ca 1283 « droit payé sur les héritages » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes, éd. A. Salmon,864); 1239
les los et les ventes « droit de cession » (Acte, 26 avril, Arch. Aube ds
Doc. ling., éd. J. Monfrin et L. Fossier, t. 3, p. 7a, 2, 10);
3. ca 1200 « action de vendre » (
Jean Bodel,
Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, CXXXIII, t. 1, p. 163, 3587);
a) ca 1275
metre a vente (
Adenet le Roi,
Buevon de Conmarchis, éd. A. Henry, 1366); 1539
mettre en vente (
Est.);
b) ca 1283
vente de bois (
Id.,
ibid.,650);
4. 1405
vente « lieu où l'on vend » (
Charte ds
Du Cange,
s.v. venda2, p. 272c); 1819
aller à la vente; suivre, fréquenter les ventes (
Boiste);
5. 1819 (
ibid.:
vente, réunion de carbonari). De la subst. au fém. du part. passé
venditus, de
vendere (
vendre*),
cf. au sens « action de vendre » l'ital.
vendita déb.
xives. ds
Tomm.-
Bell., l'esp.
venta 1206,
véndida 1199,
venda 1132 ds
Cor.-
Pasc. Au sens 2,
cf. le lat. médiév.
venda « impôt sur les ventes de denrées »
ca 1009 ds
Nierm., « paiement d'un droit au seigneur pour l'aliénation d'un fief ou tenure » av. 1120,
ibid. et « vente de bois »
xiiies.,
ibid. Au sens 5, prob. infl. de l'ital.
vendita « lieu où se tenaient les réunions de carbonari ».