VENER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1160-74 intrans. « chasser à l'aide de chiens courants » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 1769: Em bois sout cointement et berser et
vener);
ca 1380 trans. (
Roques t. 2, I, 13002, p. 434:
venabulum: instrument pour
vener ou chacier bestes sauvages);
2. 1537 « mortifier, faisander » part. passé adj.
chair venée (
Maistre Hambrelin ds
Anc. poés. fr., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 13, p. 180); 1694
faire vener de la viande (
Ac. qui note ,, ce mot n'est guère en usage qu'à l'infinitif, et aux temps formez du participe``);
3. 1690 « faire courir un animal de boucherie pour en attendrir la chair » empl. fig. (
Fur.: cet homme
a été bien
vené [...] on l'a bien fait courir, on luy a bien fait de la peine); 1694 sens propre (
Ac.). Du lat.
venari, vulg.
venare « chasser » trans. et intrans., les représentants de ce verbe ayant été évincés par ceux de
*captiare au cours des
xvie-
xviies., ne subsistant que dans qq. empl. techn., v.
chasser.