VELOUTÉ, -ÉE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1439
veloux velouté « velours à surface douce » (
Compte ds
Lettres de Louix XI, éd. J. Vaesen et E. Charavay, t. 1, p. 173); 1447
velut veluté (
Comptes et mémoriaux du roi René, éd. A. Lecoy de La Marche, p. 227); 1448-51
veloux velluté (
Antoine de La Sale,
Jehan De Saintré, éd. J. Misrahi et Ch. A. Knudson, 135, 16);
b) 1547 (satin)
velouxté « dont le fond n'est point de velours mais qui a des dessins fait de velours » (doc. ds
Havard);
2. a) 1546 « doux au toucher comme le velours » (
Rabelais,
Tiers Livre, chap. 15, éd. M. A. Screech, p. 120, 87); 1752 « qui fait sur les sens une impression douce (en parlant de la voix) » (
Trév.);
b) 1680
vin velouté (
Rich.); 1724
crème veloutée (
Nouv. instruction pour les confitures, p. 270);
c) 1690 joaill. « qui est d'une couleur riche et foncée » (
Fur.);
3. subst.
a) 1680 « galon fabriqué comme du velours » (
Rich.); 1684 « peluche douce et unie » (
Fur.); 1684 joaill. « couleur sombre et foncée » (
ibid.); 1684 « surface muqueuse à l'intérieur de certains organes » (
ibid.);
b) 1693 « surface semblable à du velours » (Ch.
Plumier,
Description des plantes de l'Amérique, p. 88);
c) 1835 « douceur » (
Stendhal,
L. Leuwen, t. 1, p. 202);
d) 1845 art culin. « jus qu'on mêle à d'autres sauces » (
Besch.); 1938 « potage très onctueux » (
Mont.-
Gottschalk). Dér. de
velours*.
Velut(t)é est formé sur le prov.
velut « velours », du lat.
villutus « couvert de poils » (v.
velu).