VELLÉITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1616 « volonté faible et passagère, sans effet » (Fr.
de Sales,
Traité de l'amour de Dieu, l. I, chap. 7 ds
Œuvres, éd. Religieuses de la Visitation, Annecy, t. 4, p. 45: ce mouvement s'appelle souhait, ou, comme disent les Scholastiques,
velleité, qui n'est autre chose qu'un commencement de vouloir lequel n'a point de suite [...] ces souhaitz ou
velleités ne sont autre chose qu'un petit amour);
2. 1834 fig. « vague apparence, faible esquisse » (
Sainte-
Beuve,
Volupté, t. 1, p. 136: une
velléité de sourire); 1843 (
Gautier,
Tra los montes, p. 30: décoration qui avait des
velléités [...] d'être enchanteresse et féerique). Empr. au lat. scolast.
velleitas « velléité » (
xiiies.,
St Thomas d'Aquin, v.
Thomas-Lexikon 1895 et
FEW t. 14, p. 219b), dér. au moy. du suff.
-itas (
-té*) de
velle-, rad. des formes de l'imp. du subj. (à valeur d'irréel du prés.) du verbe
velle « vouloir ».