VÉLELLE, VELELLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1801 (
Lamarck,
Système des animaux sans vertèbres, p. 355:
Velelle.
Velella). Du lat. sc.
velella, dér. sav. du lat.
velum « voile (de navire) », cet animal étant pourvu d'une crête verticale triangulaire qui lui sert de voile lorsqu'il flotte à la surface de la mer. D'apr. E.
Baudement (ds le
Dict. univ. d'hist. nat. de Ch. d'Orbigny, Paris, t. 13, 1849, p. 173), Lamarck a employé comme nom générique l'épith. spécifique
velella figurant dans la dénom.
Medusa Velella, due à P. L
œfling (
Iter Hispanicum, Stockholm, 1758, p. 104) et reprise dans la dernière éd. du
Syst. Nat., publ. par Gmelin en 1788 (
cf. Cuvier Règne animal t. 4 1817, p. 62).
Velella a été formé d'apr.
vélette (1732,
De La Condamine,
Obs. faites dans un Voyage de Levant en 1731 et 1732 ds
Mém. de math. et de phys. de l'Ac. royale des sc. de l'année 1732, Paris, 1735, p. 320: des milliers de petits Poissons fort singuliers, qui flottent sur la surface de la Mer. Les Provençaux les nomment
Vélettes).
Cf. voilette, dans la description d'un nautile: 1593, J.
Du Chesne de La Violette,
Le Grand miroir du monde, l. 6 ds E.
Ritter,
Les Quatre dict. fr., pp. 531-532: De sa queue lui sort une peau tendrelette Qu'il [le nautile] tend, et qui lui sert d'une prompte
voilette.