VASTE, adj.
Étymol. et Hist. A. 1. 1495 « désert, inculte, inhabité » (J.
de Vignay,
Mir. histor., XX, 98, éd. 1531 ds
Gdf. Compl.);
2. a) 1611 « d'une grande étendue » (J.
Bertaut,
Œuvres poét., 190);
b) 1643 « spacieux, grand » (F.
Tristan L'
Hermite,
Le Page disgracié, 217);
3. a) 1623 « étendu dans sa portée »
vaste dessein (Th.
de Viau,
Œuvres poét., 2
epart., 18);
b) 1627 « étendu dans son action »
vaste curiosité (N.
de Peiresc,
Lettres, t. 1, p. 209);
4. 1625 « ce qui est vaste numériquement » (J.-P.
Camus,
Palombe ou La Femme honorable, p. 110: je puis encore moins discerner en cette
vaste troupe quelle est votre fille);
5. 1656 « imposant par sa taille » (P.
Corneille,
L'Imitation de Jésus-Christ, p. 197: du
vaste éléphant, la masse épouvantable).
B. Anat. 1611
muscle vaste (
Cotgr.); 1765
vaste externe, vaste interne (
Encyclop. t. 16). Empr. au lat.
vastus « vide, désert »; « désolé, dévasté »; « prodigieusement grand », qui influencé par l'a. b. frq.
*wōst (v.
gâtine et également
gâter) a donné en a. fr. l'adj.
gast « désert, inculte ».