VASE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) xiiies.
vas d'eleccion (
Légende de Théophile ds
Bartsch-
Horning, col. 477, ligne 16); 1694
vase d'élection (
Ac.);
b) 1660
vase d'honneur (
Brebeuf,
Entretiens solitaires, p. 234);
2. a) 1539 « récipient, de matière et de forme variables, servant à toutes sortes d'usages » (
Est.);
b) 1694
vases sacrés (
Ac.); 1811
vases communiquans (
Poisson,
Mécan., t. 2, p. 359);
c) 1782
vase de nuit (
Mercier,
Tableau de Paris, t. 1, p. 270);
d) 1874
en vase clos au propre (
Verne,
loc. cit.); 1927 au fig. (
Bernanos,
Imposture, p. 405);
e) 1890
vase d'expansion (
Ser,
Phys. industr., p. 2);
3. 1676 « ornement qu'on met au-dessus des corniches » (
Félibien, p. 766);
4. 1701 « corolle d'une fleur affectant la forme d'un vase » (
Fur.);
5. 1845 « forme donnée aux arbres fruitiers dont les branches sont redressées en cercle » (
Besch.). Empr. au lat.
vas, vasis, att. au sens 2 a; 1 a empr. au lat. chrét.
vas electionis (
Blaise Lat. chrét.). On trouve plus anciennement
vaissel d'election (fin du
xiies.,
Sermons S. Bernard, éd. W. Foerster, p. 114, 33).
Cf. aussi
vasses plur. « récipient » (fin du
xiies.,
Sermons S. Grégoire sur Ezéchiel, 42, 31 ds T.-L., où il pourrait cependant s'agir d'un ex. de
vaissel (
vaisseau*)).