VAR(R)ON,(VARON, VARRON) subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1911 (
Lar. mens.:
Varron. Nom donné en certaines régions (Charolais, Lyonnais) à la larve de l'hypoderme du bœuf);
2. 1964 « trou provoqué par cette larve dans le cuir des bovins » (
Lar. encyclop.). Mot du domaine fr.-prov. (
cf. Dur. 1969 qui att.
varõ « œstre de la vache » et la localisation géogr. du terme d'apr.
Lar. mens., loc. cit.), corresp. au prov.
varoun « ver, larve de mouche, artison du bois » et « bouton (du visage) » (v.
Mistral qui att. les formes dauph.
varou, langued.
barou, rouergate
barau et J.-T.
Avril,
Dict. prov.-fr.:
varoun « rougeur » et « sang qui perce la peau des bêtes de somme »), dér. de
vare (rouergat
bare) « ver blanc, larve d'insecte, larve des bêtes à cornes » (v.
Mistral);
vare est lui-même issu du lat.
varus « bouton, pustule » (
cf. varron « éphélide lentiforme, bouton du visage » 1605,
Mizauld [astrologue et médecin fr. né à Montluçon, 1510-1578]
Jardin medicinal, 173 et 1607,
Id.,
Maison champestre, 625 cité ds
Romania t. 35, p. 419), v. aussi
FEW t. 14, p. 188. Une infl. de certains représentants du lat.
vermis « ver » n'est pas à exclure (v.
FEW t. 14, p. 295b qui signale l'existence d'une forme
veson « petits vers, larves » att. ds dep. le
xviies. en a. lyonn., et vivant dans le domaine fr.-prov.).