VAQUER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. 1284 [ms.] « (d'une fonction, d'une charge) être sans titulaire » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. P. Chabaille, I, II, XCIX, p. 102: quant il fu trespassez de cest siecle [Frédéric II] ..., l'empire
vaca longuement); 1345 Saintonge
vaguer (ds G.
Musset,
Gloss. patois Aunis Saintonge d'apr.
FEW t. 14, p. 94a);
2. ca 1382 « demeurer inoccupé » (
Jean Cuvelier,
B. Du Guesclin, éd. E. Charrière, 18073: ce Bertrand [...] Qui ne vous laira mie
vaquer longuement);
3. 1549 « (d'une cour de justice) ne pas siéger » (
Est.:
vaquer l'apresdisnee).
B. 1. Ca 1300
vaquer a (qqc.) (
Apollonius, version en prose, éd. Ch. B. Lewis ds
Rom. Forsch. t. 34 1915, p. 34, 16);
2. 1501
id. (qqn)
vacquier a Dieu « consacrer son temps à la méditation de Dieu » (ds A.
Cohen,
Livre de conduite du régisseur, 3
ejournée, p. 219a); 1677, 4 août, (
Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 514: rien n'est si occupé qu'un homme qui n'est point amoureux; avant qu'il
ait vaqué à Madame de..., Madame de..., [...] le jour et la nuit sont passés). Empr. au lat.
vacare « être libre, inoccupé, vacant; être inoccupé, oisif; [+ datif, ou
in + acc.] avoir des loisirs pour, s'occuper de ».