VAILLANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1155 « vertu guerrière, courage, mépris du danger » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 4926: mult esteit de grant
vaillance);
ca 1160 (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 3976: ne fu feme de sa
vaillance);
b) fin
xives. « acte de courage, de bravoure, exploit » (
Froissart,
Chron., éd. S. Luce, t. 5, p. 50:
vaillance d'armes; éd. G. Raynaud, t. 10, p. 69: ses
vaillances);
2. fin
xiie-déb.
xiiies. « valeur, prix moral » (
Chastelain de Couci,
Chansons, éd. A. Lerond, XXV, 39, p. 181: Car vous estes de si tres grant
vaillance);
3. 1858 « énergie, courage moral, résistance à l'adversité » (
Sand,
loc. cit.).
B. 1. Ca 1160 « valeur, prix » (
Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, I, 530: n'en porterés le
vaillance d'un gant);
2. 1174-76 « équivalence » (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 4532: rendre [...] a
vaillance). Dér. de
vaillant*; suff.
-ance*.
Cf. lat. et b. lat.
valentia « force de corps, vigueur; courage; faculté, capacité ».