VAGUEMENT, adv.
Étymol. et Hist. 1422-25 « d'une manière errante »
aller vaghement (
Le Pastoralet, éd. J. Blanchard, 979), en m. fr. seulement; 1455 « d'une manière vague, non définie »
aler vaguement et impourveument (J.
Mielot,
Advis directif pour faire le passage d'Oultre-mer... ds
Chevalier cygne, éd. de Reiffenberg, t. 1, p. 310); d'où
1. 1718 « sans fournir les précisions attendues, d'une manière imprécise »
il n'en a parlé que vaguement (
Ac.);
cf. 1735
répondre vaguement (
Mouhy,
De la paysanne parvenue, p. 92);
2. 1747 « en se faisant des choses une idée imprécise »
envisager vaguement qqc. (
Tencin,
Les Malheurs de l'amour, p. 148);
3. 1758 « d'une manière faible, imperceptible »
matières poussées vaguement dans les airs (
Helvetius,
De l'Esprit, p. 484);
4. 1768 « d'une manière confuse, obscure, indéfinissable » (
Diderot,
Salon de 1767, p. 336); 1779
vaguement inquiet (
Roucher,
Les Mois, p. 196);
5. 1818 « d'une manière incertaine, peu reconnaissable » (
Nodier, J. Sbogar, p. 135);
6. 1830 « d'une manière peu visible, peu distincte »
apercevoir vaguement qqc. (
Stendhal,
Rouge et Noir, p. 401). Dér. de
vague1*; suff.
-ment2*.