VAGABOND, -ONDE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1382 adj.
vagabonde « qui mène une vie errante » (
Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, éd. L. Douët d'Arcq, t. 2, 1864, p. 197); 1391
id. vacabond (
Registre criminel du Châtelet, Paris, éd. de la Sté des Bibliophiles fr., t. 2, 1864, p. 166); fin
xves. [ms.]
id. vagabond et fugitif (
Raoul de Presles,
Cité de Dieu ds
Delb. Notes mss); 1502 subst.
tous vaccabons oysifs (
Ord. de pol. de Bourges, VIII, Boyer ds
Gdf. Compl.);
b) 1561 adj. « qui est caractérisé par le changement continuel de lieu, l'errance »
vie vagabonde (J.
Grévin,
César ds
Théâtre compl., éd. L. Pinvert, p. 43); 1635
course vagabonde (
Rotrou,
Bagne de l'oubli, V, 1, p. 155 ds
IGLF);
c) 1747 « propre aux êtres animés qui mènent une vie errante ou aiment à se déplacer sans cesse »
humeur vagabonde (
Gresset,
Le Méchant, p. 158);
2. a) 4
equart
xives. « qui fait preuve d'inconstance »
justice y est vacabonde (
Eustache Deschamps,
Ballade, MCCCCXXIV, 5 ds
Œuvres compl., éd. G. Raynaud, t. 8, p. 79);
b) 1541 « qui passe sans cesse d'un objet à un autre et n'obéit qu'à sa fantaisie »
conception... vagabonde et erronnée (
Calvin,
Institution chrétienne, I, IV, § 3, éd. J. D. Benoît, t. 1, p. 65);
3. 1750 « se dit des animaux domestiques errants » (
Fougeret de Monbron,
Le Cosmopolite, p. 22). Empr. au b. lat.
vagabundus « vagabond, errant », dér. du lat. class.
vagāri « aller çà et là, errer », v. aussi
vaguer.