ALLER1, verbe.
Étymol. ET HIST. − a) Fin
xies. « se diriger vers un but » (
Alexis, st. 65
eds
Gdf. Compl. : il
vat avant la maisun aprester);
b) ca 1100 (
Rol., 3723,
ibid. : Alde la bele
est a sa fin
alee);
c) av. 1188 pronom. « partir » (
Parton., B.N. 19152, f
o152 d,
ibid. : Atant li dit :
Vos en
iroiz).
Paradigme composite, dér. de 3 verbes lat. :
ambulare propr. « se promener »,
ire « aller, marcher »,
vadere «
id. ». Le lat.
ambulare dont le sens était devenu « aller » dès l'époque class. dans la lang. milit., puis fam., s'est réduit, moins vraisemblablement en passant par une forme *
ambitare à *
aner puis à
aler par dissimilation dans l'expr. « nos nos en *anons », devenue « nos nos en alons » (voir
Dauzat 1968), plus prob. par l'intermédiaire d'une forme expr. de commandement militaire où
ambulate « en avant, marche! » se serait contracté en a
al(l)ate (voir
Bl.-W.5et
EWFS2). La forme
alare est plusieurs fois attestée dans les
Gloses de Reichenau au
viiies. dans le sens
d'aller. La lang. a empr. certaines formes à
ire (fut. et condit.) et à
vadere (1
re, 2
e, 3
eet 6
epers. de l'ind. prés.), réalisant ainsi une conjug. à rad. variable (
EWFS2;
FEW t. 1,
s.v. ambulare, t. 4,
s.v. ire, t. 14,
s.v. vadere).