ACUT, UTE, adj. et subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1532 « aigu » au sens propre, géom. (
Rabelais,
Pantagruel, éd. Marty-Laveaux, IV, 33 : En ... figure ... telle qu'est un angle
acut);
2. 1586 «
id. », fig., en parlant du son (
Le Loyer,
Hist. des Spectres, I, 3 ds
Hug. : L'harmonie se fait de tons et accens bien differens, grave,
acut, haut, gresle);
3. 1694,
T. Corneille,
Dict. des arts et des sc. : Acut. Ce mot n'a d'usage que dans l'Imprimerie, où l'on dit un
é acut, pour dire un
é marqué d'un accent aigu, comme dans
aimé, pour le distinguer de l'
e final d'
aime où il ne faut point d'accent sur l'
e, qui n'est point ouvert.
Doublet sav. de
aigu*; empr. au lat.
acutus « aigu, pointu »; 1 sens propre, géom. (
Frontin, p. 41, 3 ds
TLL s.v., 464, 50 : anguli... recti... hebetes... acuti); 2 fig. (en parlant des sensations) (
Cicéron,
De Oratore, 1, 251
ibid., 465, 64 : ab acutissimo [sono] ... usque ad gravissimum); 3 domaine gramm. (
Quintilien, 1, 5, 23,
ibid., 466, 40 : syllaba acuta);
cf. avec II « (d'une extrémité) qui se termine en pointe » (
Ammien Marcelin, 22, 15, 28,
ibid., 464, 37 : Turres in summitates accutissimas desinentes).