URNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1374 [ms.] « grand vase » (J.
Goulain,
Trad. du Ration. de G. Durant, Bibl. nat. fr. 437, fol. 13 a ds
Gdf. Compl.: estoit gardee la manne en une cane appelee
urne);
b) 1503 « vase antique servant à puiser un liquide » (d'apr.
FEW t. 14, p. 63 b); 1549 (
Est.);
c) 1551 antiq. « mesure de capacité » (
Cotereau, tr. Columelle, XII, 20 ds
Hug.);
d) 1673 ameubl. (
Invent. des meubles de la Couronne ds
Havard 1890 col. 1480: une
urne ou vase d'argent, de forme antique avec son couvercle);
2. 1487 « vase où l'on dépose les cendres des morts » (
Voc. lat.-fr., Genève, L. Garbin d'apr.
FEW, loc. cit.); 1611 (
Cotgr.);
3. a) 1549 antiq. « vase servant à recueillir les suffrages ou à tirer au sort » (
Est.);
b) 1845
urne du scrutin (
Besch.).
B. 1798 bot. « enveloppe qui contient les organes de la fructification des mousses » (E.-P.
Ventenat,
Tabl. du règne végét., Paris, J. Drissonnier, t. 1, p. 546). Empr. au lat.
urna « grand vase à puiser l'eau; urne de vote, de tirage au sort; urne cinéraire; mesure de capacité ».