URBAIN, -AINE, adj. et subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 « qui est de la ville, qui concerne la ville » (
Bersuire,
Tit. Liv., B. N. 20312ter, f
o25 r
ods
Gdf. Compl.: œuvres
urbaines et privees;
Id.,
ibid., f
o89 v
ods
Littré: questeurs
urbains), attest. isolée dans ce sens; à nouv. 1624 (
Coutumes de la ville et bourgeoisie de Rousselare ds
Nouv. coutumier gén., t. 1, p 915b: servitudes
urbaines [p. oppos. à servitudes rurales]); 1725 (
Momus exilé, in
Les Parodies du nouv. théâtre ital., II, 257 ds
Quem. DDL t. 18: une société
Urbaine); 1762 subst. « habitant de la ville, citadin » (J.-J.
Rousseau,
Émile, éd. Ch. Wirz, l. 1 ds
Œuvres compl., Bibl. Pléiade, t. 4, p. 294: les
urbains qui me viennent voir); 1844 subst. fém. « sorte de voiture » (
Balzac,
loc. cit.);
2. déb.
xvies. « poli, courtois, affable » (
Fossetier,
Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, f
o218 r
ods
Gdf.: Palamedes estoit doulx,
urbain, et large doneur); 1638 (J.
Chapelain,
Lettres, éd. J.-Ph. Tamizey de Larroque, t. 1, p. 250), rare av. le
xviiies.; 1785 (N.
Restif de La Bretonne,
Mes inscriptions, éd. P. Cottin, n
o577, 25 nov. ds
Brunot t. 6, p. 1155); 1856 (
Hugo,
loc. cit.). Empr. au lat.
urbanus (dér. de
urbs « ville »), « de la ville, urbain; poli, de bon ton, plein d'urbanité; spirituel, fin »; subst. « habitant de la ville, citadin ».