UNIVERSALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1300 log., philos. « caractère de ce qui est universel » (
Jean de Meung, trad.
Boèce,
Consolation, éd. V. L. Dedeck-Héry, V P 5 ds
Mediaeval Studies t. 14, p. 269: par raison de
universalité);
ca 1617 (D'
Aubigné,
Confession du Sieur de Sancy ds
Œuvres, éd. H. Weber, p. 585: si quelqu'un demande la notte de l'
Universalité); 1662
l'universalité d'une proposition (A.
Arnauld et P.
Nicole,
La Logique ou l'art de penser, p. 126);
2. 1486 [date de l'éd., œuvre de
ca 1375] « caractère de ce qui concerne la totalité des hommes, de ce qui s'étend à tout le globe » (
Raoul de Presles,
Cité de Dieu ds
Delb. Rec. ds
DG: l'
universalité de ce nombre); 1551 (
Léon Hebrieu, trad.
Pontus de Tyard II, 93 ds
Z. rom. Philol. t. 29, pp. 211-212: l'amour en sa généralité [...] contient la bonté en toute son
universalité);
3. 1690 « qualité d'une personne qui a des aptitudes, des capacités pour tout » (
La Bruyère,
Les Caractères ds
Œuvres, éd. G. Servois, t. 1, p. 164: cette
universalité de talents que l'on remarque quelquefois dans un même sujet).
B. 1. 1606 « ensemble, totalité » (
Nicot, p. 262a,
s.v. estat: l'
universalité des gens du Royaume);
2. a) 1690 dr.
universalité de biens (
Fur.);
b) 1936
universalité budgétaire (
Cap.). Empr. au b. lat.
universalitas « généralité, universalité, l'universel » (
Boèce ds
Blaise Lat. chrét.), lat. scolastique « universalité; ensemble, totalité » (
Thomas-Lexikon); dér. de
universalis (
universel*), suff.
-itas (
-té*).