UNISSON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1372-74 « consonnance formée des voix, des instruments qui font en même temps la même note » (
Oresme,
Politique, éd. A. D. Menut, p. 85, fol. 42b); d'où 1694 loc. adv.
à l'unisson (
Ac.);
2. 1588 [éd.] « conformité des sentiments » (
Montaigne,
Essais, III, 7, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 923); d'où
a) 1730 loc. prép.
à l'unisson de « en
harmonie avec, en concordance avec
» à l'unisson du bon sens (
Du Marsais,
Des Tropes, p. 34);
cf. 1746
être à l'unisson de celui qui parle (
Batteux,
Les Beaux-Arts, p. 275);
b) 1735 loc. adv.
à l'unisson (
Gresset,
La Chartreuse, p. 7: on s'insulte à l'
unisson). Empr. au lat. scolast.
unisonus adj. « de son uniforme, monotone » (comp. de
unus, v.
un1* et de
sonus, v.
son2) att. au
vies. (
Boet.,
Mas., 4, 5 et 11 ds
Blaise Latin. Med. Aev.).