TÂCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1176-81
tasche « quantité de travail qu'on s'est engagé à faire dans un temps et pour un prix déterminé » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 6753);
ca 1393
euvrer en la piece ou en tache (
Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 125, ligne 11); 1606
à la tâche (
Crespin); 1866
mourir à la tâche (
Amiel,
loc. cit.);
2. a) 1640
prendre à Tasche de (
Oudin Curiositez);
b) 1782 [éd.] « chose qu'on a le devoir ou la charge d'accomplir » (
Dider.,
Claude et Nér., I, 46 ds
Littré). Empr. au lat. médiév.
tasca, tascha (issu du lat. class.
taxare, v.
taxer) « redevance consistant en une part de fruits, souvent un onzième, que le tenancier doit au propriétaire pour des champs obtenus par la mise en valeur de terres vierges » 1028 (D. Roberti reg Fr.,
Gall. Chr.2VIII instr. col. 295 ds
Nierm.), lat. médiév. bien att. déjà dans le Midi de la France, 802,
tascas et decimas (
Hist. de Lang.3, II pr. no. 15 col. 64 [Minervois],
ibid.) d'où l'a. prov.
tasca 1192 (
Arch. du Roy, Toulouse, J. 322 ds
Rayn.).