TURF, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1828
le turf « les courses de chevaux ( et les paris) » (
Journal des haras, 15 nov., 80 ds
Höfler Anglic.);
b) 1842 « lieu où se font les courses de chevaux » (
Ac. Compl.);
c) 1842
homme du turf [Note de Stendhal: Littéralement
du gazon, un homme qui passe sa vie aux courses de chevaux, qui en fait sa grande affaire] (
Stendhal,
Le Rose et le Vert ds
Romans et Nouv., éd. H. Martineau, Paris, 1959);
2. a) 1851 « lieux et monde particulier à quelque chose, arène »
sur le turf de la galanterie « sur le marché des femmes à séduire » (
Murger,
Scènes vie boh., p. 192).;
b) 1864 absol.
sur le turf « dans le monde des rencontres et du racolage » (
Journal pour rire, n
o441, 2a ds
Höfler Anglic.); [1926 arg. des filles d'apr.
Esn. 1966] 1927
sur le turf « à la prostitution par racolage » (
Dussort,
Preuves exist. dép. par Esnault, 1938, p. 76); 1935 p. méton. « prostituée qui fait le racolage » (
Simonin, J.
Bazin,
Voilà taxi! p. 222);
c) [1929 ouvriers d'apr.
Esn. 1966] 1945 « travail » (
Gelval,
Fables et récits arg., p. 6). Empr. à l'angl.
turf désignant, gén. sous la forme
the turf ou
the Turf la piste gazonnée où ont lieu les courses de chevaux en même temps que tout ce qui comprend l'activité et le monde des courses de chevaux (dep. 1755 ds
NED) et empl. dans l'expr.
on the turf p. ext. au monde des rencontres et du racolage, au trottoir (1860 ds
NED Suppl.2). L'orig. du terme est le vieil-angl.
turf « motte de gazon, plaque de sol herbeux, gazon » d'orig. germanique.