TUNNEL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1794 subst. fém.
tonnelle, trad. du mot angl.
tunnel dans la description du tunnel du canal de Boisgelin à Orgon (
Soulès,
Trad. Voyages d'A. Young, 2, 400 ds
Wexler 1955, p. 64); 1825
tonnelle donné comme nom angl. désignant le passage souterrain creusé sous la Tamise (
Encyclopédie méthodique. Architecture, 3, 504,
ibid., p. 67); 1825 citat. du mot angl.
tunnel (
J. hebdom. des arts et métiers de l'Angleterre, 1, 157,
ibid.); 1825
chemin souterrain: dit Tunnel (B.
Schlick,
Rapport à l'Ac. des Beaux Arts, 25 Nov.,
ibid.); 1827 nom commun fém.
tunnel (
Trad. Lettre de W. Smith, 4 sept., A.N. F
1411173,
ibid., p. 68); 1829 nom commun masc.
tunnel (
Bulletin des sciences technologiques, XIII, 82 ds
Höfler Anglic.);
2. a) 1857 p. ext. « galerie, passage à travers ou sous quelque chose » (
Michelet,
Insecte, p. 334);
b) 1929 technol., p. anal. « dispositif qui forme une voûte » (
Guillemin,
loc. cit.);
c) 1964 cirque (M.
Cheret,
Pinder, nov. ds
Hotier Cirque 1973, p. 81);
3. 1897 « période de difficulté »
sortir du tunnel (
France,
Mannequin, p. 138). Empr. à l'angl.
tunnel, att. dep. le
xves., d'abord sous la forme
tonel et pour désigner un type de filet de chasse à la perdrix en forme de tube évasé, puis un conduit de cheminée ou autre (v.
NED) et dep. 1765 au sens 1 (
NED Suppl.
2, v. aussi
Wexler 1955, p. 62), dep. 1911 à l'empl. att. en 2 b et dep. 1879 au sens 3 (
NED Suppl.2). L'angl.
tonel, tonnell, tunnel est empr. au fr.
tonnelle*.