TROUILLE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xves.
troilles « pétarade » (
Nef des fols, ch. 52, A. Lefranc, R. É. R., I, 135 ds
Hug.); 1889
trouille « colique » (
Sain. Lang. par., p. 302);
2. 1886
ne pas avoir la trouille « ne pas avoir peur » (
Courteline,
Gaîtés esc., II, 2, p. 24). Prob. dér. du verbe a. et m. fr.
troillier « broyer » (
xiiies. ds
Gdf.),
troiller (la vendange) « presser les raisins » (1256,
ibid.), dér. de
truil, troil « pressoir à raisins » (
xiiie-
xives.) (v.
treuil, treuiller);
cf. également
trouiller, répandu dans les dial. de Franche-Comté, du Jura, au sens de « lâcher des vents » (v.
FEW t. 13, 2, p. 40-43);
cf. aussi chez Huysmans
ça le trouille « qui se dit de quelqu'un qui est tourmenté par le besoin de péter » (1887 ds
Cressot,
Phrase et vocab. Huysmans, Paris, 1938).