TROTTOIR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1577 au fig.
être sur le trottouer « être en vue, être sur le devant de la scène » (
Vigenère, trad. de N. Chalcondyle,
Hist. de la decadence de l'empire grec d'apr.
Le Grand dict. fr.-lat., Genève, J. Stoer, 1625);
b) av. 1592
se jeter sur le trottoir « se mettre en évidence » (
Montaigne,
Essais, II, 6, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 378);
c) 1660 « piste où les maquignons font trotter les chevaux » (
Duez,
Dict. ital. et fr.,
s.v. trottiera d'apr.
Rob.);
d) 1694 en parlant d'une fille
être sur le trottoir « être en âge, en situation de se marier » (
Ac.);
e) arg. du théâtre 1840
le grand trottoir « le répertoire classique » (
La Correctionnelle, loc. cit.); 1866
le petit trottoir « les drames et les vaudevilles » (d'apr.
Esn.);
2. a) 1782 « espace surélevé réservé à la circulation des piétons, sur les côtés d'une rue » (
Mercier,
Tabl. Paris, t. 1, p. 118); 1900
trottoir roulant (
L'Illustration, 16 juin, p. 388b ds
Quem. DDL t. 10);
b) 1852
faire le trottoir (H.
Meding,
Paris médical, p. 127,
ibid., t. 14); 1867
le trottoir « le monde de la prostitution » (
Delvau, p. 398). Dér. de
trotter*; suff.
-oir*. Au sens 2 a, les premiers ex. sûrs se trouvent chez
Mercier,
loc. cit.