TRISTE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 2
emoit.
xes.
trist (
Saint-Léger, éd. J. Linskill, 143);
ca 1145
triste (
Wace,
Conception ND, éd. W. R. Ashford, 469); 1611
Triste comme un bonnet de nuict sans coiffe (
Cotgr.);
b) 1213 « qui exprime la tristesse » (
Vocab. Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 624, 11: Ele se fist mate chiere et
triste au plus qu'ele pot); 1690
faire une triste mine « avoir la mine chagrine » (
Fur.); 1694
faire triste mine à qqn « lui faire mauvais accueil » (
Ac.);
2. ca 1150
tristre (mangier) « misérable, piètre (repas) » (
Conte de Floire et Blancheflor, éd. J.-L. Leclanche, 984); 1683 « qui est insuffisant, médiocre, au-dessous de ce qu'on attend » (
Boileau,
Lutrin, VI, 175 ds
Œuvres compl., éd. Ch.-H. Boudhors, p. 165: Il hesite, il begaye, et le
triste Orateur Demeure enfin muet aux yeux du Spectateur); 1879
triste sire « individu de peu de valeur » (
Cladel,
Ompdrailles, p. 103);
3. ca 1160 « qui inspire la tristesse »
tristes pensanz « soucieux, qui a des idées tristes » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 5260). Empr. au lat.
tristis « affligé, chagrin » et « fâcheux ».