TRIPLE, adj., adv. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1170
treble « qui équivaut à trois » (
Rois, éd. E. R. Curtius, l. 3, chap. XVI, 4, p. 123); 1269-78
trible (
Jean de Meung,
Rose, éd. F. Lecoy, 19045); 1740
triple croche (
Trév.); 1953 chim.
point triple (
Lar. 20eSuppl.);
b) 1548 « qui se compose de trois éléments » (
Sibil.,
Contram., p. 185 ds
Gdf. Compl.); 1923
la Triple Entente « entente entre l'Angleterre, la France et la Russie en 1914 » (
Lar. univ.);
2. ca 1380 « trois fois aussi grand » (
Roques t. 2, 12728);
3. a) 1772 « grand »
triple chien (
Théis,
Le Tripot comique ds
Quem. DDL t. 19); 1876
triple sot (
Lar. 19e);
b) 1843
au triple galop (
Gautier,
Tra los montes, p. 60);
4. 1876 « qui est répété trois fois » (
Lar. 19e); 1924
triple saut (
Coteau et
Pefferkorn,
Sports athlétiques, p. 101 ds
Grubb Sports 1937, p. 75); 1941
naissances triples (J.
Rostand,
Homme, p. 42).
B. 1. xives. subst. masc. « morceau à trois voix » (
Intitulé d'une pièce de vers latins, ms. Dijon 525, f
o114b ds
Gdf. Compl.); 1606 « mesure ternaire où l'on bat en trois temps égaux » (
Crespin);
2. 1611 « quantité trois fois plus grande » (
Cotgr.); 1872
en triple (
Littré); 1876
papier plié en triple (
Lar. 19e). Du lat.
triplus « triple », d'abord sous la forme
treble, puis transformé progressivement sous l'infl. du lat. en
trible, puis
triple.