TRIBUT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1
remoit.
xives.
trebu « impôt, taxe » (
L'Entrée d'Espagne, éd. A. Thomas, 242); en partic.
1. a) 1485 « contribution forcée imposée au vaincu par un vainqueur » (
Mist. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 8141);
b) 1485 « contribution, impôt levé par un État, un seigneur, un roi... sur ses sujets pour servir à son entretien, à ses dépenses » (
ibid., 7411);
c) 1660
payer le tribut à la mort (
Boss.,
1er sermon, Assompt. de la Ste Vierge, 1 ds
Littré); 1662 « ce qu'on est obligé d'accorder, de supporter » (
Corneille,
Sertorius, III, 1, 763);
2. a) 1485
acquiter tribut naturel « hommage amoureux » (
Mist. Viel Testament, 31489);
b) 1674 « rétribution, salaire »
tirer de son travail un tribut légitime (
Boileau,
L'Art poét., éd. Ch.-H. Boudhors, IV, 128). Empr. au lat. class.
tributum « taxe, impôt, contribution, tribut » part. passé neutre subst. de
tribuere, sens premier « répartir entre les tribus » d'où « répartir, assigner, attribuer, imputer » dér. de
tribus, v.
tribu; a remplacé la forme pop.
treüd « tribut, impôt, taxe »
ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 666),
treüt déb.
xiies. (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 71, 10),
treu ca 1165 (
Troie, 25947 ds T.-L.).