TRANSPLANTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoit.
xiies.
tresplanter [trad. du lat.
transplantatum] « arraché de sa place et replanté ailleurs » (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, I, 3), attest. isolée; 1528
transplanter (
Christol, tr.
Platine, 39d [
Vaganay,
Franç. mod.] ds
Hug.);
2. 1585 « faire passer quelque chose de son milieu d'origine dans un autre milieu, pour l'implanter, le faire adopter » (N.
Du Fail,
Contes et Discours d'Eutrapel ds
Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t. 2, p. 161);
3. 1657 « faire passer une personne, d'un lieu, d'un pays dans un autre, pour l'y établir durablement » (
Taillevant des Reaux,
Historiettes, I, 223: une famille de Florence [...]
a été transplantée dans le comtat d'Avignon); 1898
un transplanté part. passé subst. (L.
Daudet,
A. Daudet, p. 161: le nord homicide nous attaque, nous, les
transplantés);
4. 1898 « greffer dans un organisme vivant un organe (prélevé sur un autre individu) »
peau transplantée (
Ollier,
Des Greffes autoplastiques obtenues par la transplantation de larges lambeaux dermiques ds
C.r. de l'Ac. des sc., t. 126, p. 1254); 1967
un transplanté part. passé subst. « personne qui a subi une transplantation »
un transplanté cardiaque (
Rob. Suppl.). Empr. au b. lat.
transplantare « transplanter », comp. de
trans « au-delà, par-delà » et de
plantare « planter », dér. de
planta « plant, rejeton ».