TRANSPARENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1380 « caractère de ce qui laisse voir les objets à travers soi » (
Evrart de Conti,
Probl. d'Arist., B. N. 210, f
o185b ds
Gdf. Compl.); 1781
la transparence de l'air (
Ramond de Carbonnières,
Lettres de W. Coxe à W. Melmoth, p. 78);
b) 1850
par transparence (
Le Gray,
Phot. sur papier et verre, p. 14); 1859
en transparence (
Du Camp,
Hollande, p. 118: sur des vitraux brillent
en transparence de grandes peintures et les armes des bourgmestres);
2. a) 1787 « aspect d'une peau fine et d'un teint clair » (I.
de Charrière,
Caliste ou Lettres de Lausanne, p. 58); p. ext. 1853 « pâleur extrême » (
Du Camp,
Mém. suic., p. 33: pâle jusqu'à la
transparence);
b) 1735 « translucidité » (Père J.-B.
Du Halde,
Description empire de Chine, p. 184);
3. au fig.
a) 1763 « qualité des choses intelligibles faciles à comprendre » (
Marmontel,
Poétique fr., p. 170: de la justesse de la comparaison dépend la clarté, la
transparence de l'image); 1902
la transparence des faits (
Adam,
Enf. Aust., p. 192);
b) 1837 « qualité de ce qui, chez quelqu'un, est sans mystère » (
Soulié,
Mém. diable, t. 1, p. 266);
4. 1946 cin. (
Cohen-
Séat,
Vocab. filmologie, p. 211). Dér. de
transparent*.