TRANSMUER, TRANSMUTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Transmuer 1. 1269-78 « changer, transformer » (
Jean de Meun,
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 6039); spéc. 1591 « transformer un métal en un autre plus précieux » (
Lanoue, 460 ds
Littré);
2. 1790 « changer en une autre chose » (
Saint-
Martin,
Homme désir, p. 208: ne pourrois-tu pas
transmuer la mort?).
B. Transmuter 1. 1521 « transformer » (
Guillaume Briçonnet,
Marguerite d'Angoulême,
Corresp., éd. C. Martineau et M. Veissière, t. 1, p. 114); 1834 (
Balzac,
E. Grandet, p. 223); 1854
se transmuter (
Flaub.,
Corresp., p. 64);
2. 1922 « changer en une autre chose » (
Proust,
Prisonn., p. 183). Empr. au lat.
transmutare « faire changer de place; transporter ailleurs », de
trans- « au-delà, par-delà » et
mutare « déplacer, changer » (la forme
transmuter en B a été refaite d'apr. le lat.).