TRANSITION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) xives. [date du ms.]
transision « agonie » (
Cassiodorus, ms. Turin, f
o29 v
ods
Gdf., hapax,
cf. transisons (var.
trancions) ds éd. J. Palermo, 301);
b) xives. gramm. « passage » (
Thurot, p. 273 ds T.-L.); fin
xives.
transicion « action de passer de l'autre côté » (
Glossaire gall.-lat., B.N. lat. 7684,
ibid., hapax);
c) xves. [date du ms.]
transsision « moment passager » (
Courcy,
Hist. de Grèce, Ars. 3689, f
o251c,
ibid., hapax);
2. a) 1521 [éd.]
transsition « passage ménagé d'une chose, d'une idée, à une autre » (
Fabri,
Rhétorique, I, f
o59 v
o);
b) 1752 « passage d'une planète sur certains lieux du ciel de l'horoscope » (
Trév.);
c) 1765 « manière d'adoucir le saut d'un intervalle disjoint, en insérant des sons diatoniques entre les deux termes » (
Encyclop.);
d) 1796 géol. (
Saussure,
Voyages dans les Alpes, t. 8, p. 291);
e) 1797 « passage d'un état des choses à un autre » (
Chateaubr.,
Essai Révol., t. 1, p. 52);
f) 1835 « intermédiaire, moyen terme » (
Balzac,
Séraphîta ds
Œuvres, t. 10, p. 545 ds
Rob. 1985,
s.v. doute, cit. 14). Empr. au lat.
transitio « action de passer, passage, transition (en rhétorique) », dér. de
transitum, supin de
transire « passer de l'autre côté » (
transir*).