TRANSFUSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1307 « transfert, modification (à un acte juridique) » (Arch. JJ 40, fol. 6 v
ods
Gdf.), ex. isolé;
2. 1374 « action de faire passer d'un élément dans un autre » (G.
Goulain,
Trad. du Ration. de G. Durant, bibl. nat. 437, fol. 43 d ds
Gdf. Compl.), rare;
3. 1760, 4 oct. « amalgame, fusion » (
Voltaire,
Lettre au comte d'Argental ds
Corresp., éd. Th. Besterman, t. 22, 1972, p. 181: la
transfusion des deux scènes paternelles d'Argire et d'Aménaïde [de
Trancrède] en une seule); fin
xviiies. (
Marmontel,
Œuvres, t. XVI, p. 448 ds
Littré: la
transfusion et la coexistence de deux âmes).
B. 1. 1541 « action de transfuser un liquide d'un récipient dans un autre » (
Calvin,
Institution chrétienne, I, XV, éd. Soc. calviniste de France, t. 1, Genève, 1955, p. 140: La création n'est point une
transfusion comme si on tiroit le vin d'un vase en une bouteille);
2. 1667, 31 janv.
transfusion de sang [de chien] (
Journal des Savants, t. 2, 1667-71, Amsterdam, Pierre le Grand, 1679, p. 47). Empr. au lat.
transfusio, -onis « action de transvaser », fig. « mélange, transfert ».